Interview de Dicentim le petit franc

L'interview de Dicentim






Cher Dicentim, quel âge as-tu ?

- Je suis né en 1973, un 12 décembre, quelques jours avant Noël. Peut-être est-ce un barbu qui m'a déposé au pied de la cheminée du château de Poilenville ? J'ai donc plus de 35 ans, ce qui fait que je ne suis plus un gamin, bien que je ne fasse pas mon âge.


As-tu des parents ou es-tu orphelin ?

- Je n'ai pas connu mes parents, aujourd'hui on dirait que je suis né sous X. J'ai bien un père adoptif, il prétend qu'il m'a mis au monde sous son crayon. Il se dit mon père « spirituel », mais il se vante.

 


Quel est ton rôle au château ?

- Je suis là, un point c'est tout. J'y suis, j'y reste, même si ça ne plait pas à un certain Bougredane qui est jaloux comme un pou. Certains pensent que je serais le « fou » du roi. C'est absurde ! Le roi Poilenpogne m'aime bien. Il a pris l'habitude de me voir, et parfois, il me demande conseil.


Vis-tu au 9 ème siècle ou au 21 ème siècle ?

- Je vis dans une époque reculée où on n'a que peut l'idée du confort, et je suis bien obligé de me débrouiller avec ce qu'on a. Mon auteur, qui vit dans une époque parait-il plus avancée, me souffle des idées qui sont parfois en avance sur mon temps, mais il ne faut pas qu'il exagère.



Bougredane est-il vraiment un Bougredandouille ?

- C'est une formule qui a eu du succès en son temps. Il faut croire que les lecteurs ont été d'accord avec moi pour penser que c'est un balourd qui se prend pour une lumière et qui pense que lui seul peut faire régner l'ordre dans le royaume. Il lui arrive de faire illusion auprès du roi, mais heureusement que j'arrive à le désarçonner.



Le bon Poilenpogne est-il un roi fainéant ou faignant ?

- Surtout ne dites jamais cela du roi ! La médaille qu'il porte en sautoir, c'est la médaille d'Or du Travail. Il pense que s'il est si souvent fatigué c'est qu'il en fait trop et que son trône n'est pas des plus confortables, alors il préfère de beaucoup le creux de son lit douillet.

Avec «franc-chise», as-tu une petite amie ?

- J'en ai eu des milliers parmi mes lectrices et admiratrices. Au cours de mes aventures j'ai rencontré quelques petites à qui j'aurais bien conté fleurette, mais mon auteur préfère me balader de gags en gags et il ne me laisse jamais le temps de courir le guilledou.



Que penses-tu de ton père adoptif ?

- J'en ai déjà dit deux mots. C'est difficile pour moi d'en parler. Depuis le temps qu'on se fréquente, je le connais trop. Si je dis du mal de lui, il va m'en vouloir et il risque de me mettre dans des situations inconfortables dans un des ses récits. Si je dis du bien de lui, il va penser que je le flatte et que je suis intéressé.

Dernière question : Tu veux bien me dire si Dicentim c'est ton nom, prénom ou surnom ?

- C'est mon nom. Je n'ai ni prénom ni surnom. Du temps des Francs, il parait que ça faisait rigoler. Quand les Euros sont arrivés, j'ai eu peur que mon nom ne soit plus à la mode. Mais heureusement, on a conservé les Centimes, alors, j'ai encore de beaux jours devant moi.

Merci monsieur Dicentim de votre gentillesse et de vos réponses. J'espère à bientôt dans de nouvelles aventures.


Une interview exclusive de Dicentim par © Frédéric Maye & Jacques Kamb 2004/2009.

Illustrations Jacques Kamb. Reproduction interdite.

Copyright DicentimBlog 2009.


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